Avancement des travaux...

Novembre 1996.
Décembre 1996.
Janvier-Février 1997.
Mars 1997.
Mai 1997.


Nov. 96. Nous avons déjà un scénario. Maintenant, il nous reste à faire le "story-board" (scénarimage en français), c'est à dire découper notre histoire de façon très précise en plusieurs morceaux ou plans.

Pour chaque plan, il faut choisir un cadrage et faire un croquis de ce que "verra" la caméra. Plus tard, il faudra préciser la durée, les bruitages, la musique et les décors. Tous les personnages devront être construits dans différentes tailles. Cela va représenter beaucoup de travail, car une seconde d'animation nécessite 24 images !



Déc. 96. En décembre, nous avons passé plusieurs heures à travailler sur le story-board. Nous en avons à peu près fait la moitié.
Ce qui est difficile, c'est d'imaginer les mouvements, d'en respecter le sens d'un cadrage à l'autre et de ne pas mettre trop de détails.
En effet, pour l'instant, on ne fait que des esquisses car le story-board n'est qu'un guide pour la suite.

Joyeux Noël et bonne année à tous !


Janv. Fév. 97. En janvier, nous avons fait beaucoup de choses !

Comme nous allons utiliser la technique du papier découpé pour notre film, Isabelle Vullierme (qui est ingénieur papetier) est venue le jeudi 23 pour nous parler du papier. Le matin, nous avons travaillé sur son histoire et sa fabrication et l'après-midi, nous en avons fabriqué !

Durant tout le mois de janvier, nous avons beaucoup travaillé pour terminer notre story-board.
Le vendredi 31, Fabien et Gilles (deux animateurs du CREA de Rennes) sont venus nous voir. Ils nous ont aidés à améliorer le story-board. Avant leur venue, nous avions 60 plans, et maintenant, il nous en reste 40 ! C'est encore beaucoup car en une journée, on ne tourne que 5 à 6 plans.
Ils nous ont aussi aidés à préciser nos idées, à mieux comprendre le découpage d'un film et à modifier certains plans pour faciliter le tournage.
Maintenant, il nous reste à bien définir les personnages principaux (l'E.T. et les 2 enfants) et la "soucoupe volante".
Nous allons aussi commencer à travailler sur les bruitages et la musique.



Mars 97. Au mois de mars, nous avons travaillé sur le son, fait des essais d'animation et commencé la fabrication.

Le son.
Jacky, qui est compositeur, est venu deux fois pour nous aider à préparer la "bande-son" de notre film. La première fois, il nous a fait écouter des parfums : il fallait deviner si un son correspondait à un parfum sucré, ou salé, ou acide... Il nous a aussi fait écouter une histoire sans paroles : il fallait imaginer les sentiments des personnages et les événements. Jacky nous fait entendre et nous a expliqué la différence entre mono et stéréo : en mono, on entend la même chose dans les 2 enceintes alors qu'en stéréo on peut entendre des sons différents dans chaque enceinte. Pour enregistrer en stéréo, il faut un micro qui puisse enregistrer 2 sons séparément. La deuxième fois, nous avons essayé de trouver des bruitages pour les 26 premiers plans. Nous allons utiliser du matériel très varié : voiture téléguidée, aspirateur, ballon de baudruche, écorce d'arbre, ...

Essais d'animation.
Avec Euryale, qui est animatrice cinéma, nous avons fait quelques essais d'animation. Quand on anime les personnages, il faut faire très attention à ne pas faire bouger ce qui ne doit pas bouger et à ne pas faire d'ombres chinoises non désirées... Pour obtenir moins d'une minute d'animation, nous avons travaillé pendant presque 1 heure ! Ce que nous avons obtenu n'était pas de très bonne qualité, mais à Rennes, nous aurons du matériel beaucoup plus perfectionné et un écran pour bien contrôler ce que nous faisons.

La fabrication.
Les personnages principaux sont terminés, ainsi que quelques décors. Nous n'utiliserons pas que du papier découpé mais aussi de la pâte à modeler car c'est plus facile (et plus rapide) à animer, surtout pour les expressions de visage. Une soucoupe volante a été fabriquée en une dizaine de tailles (vue de près et vue de loin).

Nous avons numérisé les 11 premiers plans de notre story-board.

En avril, nous allons continuer les décors et commencer à enregistrer les bruitages.



Et en Mai 97, nous sommes allés à Rennes pour tourner notre film !

Nous sommes partis pour Rennes le 12 mai, à 8 heures. Le voyage en car a duré 4 heures, mais nous nous sommes arrêtés pour goûter après 2 heures de route. Nous sommes arrivés vers midi à l'Auberge de Jeunesse où nous étions hébergés. Tous les matins, nous prenions le bus de ville qui nous emmenait au studio A.F.R.I.C.A. (Atelier pour la Formation, la Réalisation et l'Initiation au Cinéma d'Animation), dans le sud de Rennes. Comme nous changions de bus au centre ville, nous avons pu admirer de jolis bâtiments comme la Poste ou l'Hôtel de ville.

Le tournage se déroulait dans une pièce sombre, avec l'aide de Fabien qui est animateur à A.F.R.I.C.A.. Nous avons travaillé avec un multiplan : c'est une sorte de table rectangulaire avec 3 plateaux (dont 2 en verre) à environ 80 cm l'un de l'autre. Le plateau du bas nous servait à poser les décors et celui du milieu à animer les personnages. Ce multiplan était éclairé par 4 projecteurs. Une caméra fixée au-dessus du multiplan permettait de filmer "image par image". On pouvait contrôler tout ce qu'on faisait grâce à deux écrans de contrôle : un pour ceux qui animaient les personnages et un pour celui qui prenait les images.
Pour chaque image, on bougeait ce qui devait bouger : un bras, un oeil, un sourcil, une pupille, ... (parfois de moins d'un millimètre !) ou on changeait de taille d'objet (pour la soucoupe volante, par exemple, qui a été faite en 10 tailles pour donner l'illusion qu'elle se rapproche de la Terre).
Si on voulait qu'une position dure plus longtemps, on prenait plusieurs fois la même image (jusqu'à 24 fois) ou on bougeait à peine les personnages pendant plusieurs images (c'est ce qu'on appelle un "faux-fixe"). Au contraire, si on voulait qu'un mouvement soit très progressif, on ne prenait qu'une ou deux images à chaque fois.
Avant de rentrer dans la salle de tournage, il fallait toujours frapper, pour éviter d'avoir à recommencer un plan à cause de la lumière de l'extérieur.

Pendant qu'un groupe était au tournage, les autres travaillaient à la fabrication des décors et des personnages. Pour les personnages, nous avons surtout utilisé la pâte à modeler. Les décors ont été réalisés en papier découpé sur lequel nous avons peint ou collé des éléments naturels (mousse, brindilles, branches, pour la hutte des enfants).
A partir du jeudi, avec Jacky Mérit, nous avons enregistré des bruitages (avec un clavier, un micro et des objets variés) et choisi des sons. Nous nous sommes amusés à enregistrer notre voix et à la déformer !
A tour de rôle, dans une autre salle, nous avons fait des essais d'animation en créant des nouveaux personnages et en inventant une petite histoire. Cette fois, nous filmions "à la verticale", et non "à plat", comme pour notre film.

En dehors de notre film, nous avons aussi fait beaucoup de choses :
- Le lundi soir, un conteur est venu nous raconter des légendes de la forêt de Brocéliande.
- Le mardi soir, nous avons écrit à nos parents et joué à différents jeux.
- Le mercredi soir, à 21 h, nous sommes allés dans une crêperie pour manger une "vraie" crêpe bretonne et boire du jus de pommes.
- Le jeudi soir, nous sommes allés visiter les studios de TV Rennes (Canal 9) et nous nous sommes vus à la télé, car, le matin, 2 journalistes étaient venus nous filmer et nous "interviewer" pendant notre travail !

Notre film, dont le titre est Graine de Paix, sera projeté en public le 13 juin à Poitiers, lors d'une soirée spéciale Ciné-Gamin.

... et peut-être pourrez-vous bientôt le télécharger d'ici... à suivre !



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